L’idée du colloque est née à la suite des travaux autour du consentement sexuel au sein de la  confédération Sexualité humaine qui ont amené à un état des lieux alertant sur l’urgence d’agir.

S’il existe une définition juridique officielle du non consentement sexuel, le consentement sexuel peut être interprété différemment selon les situations et reste largement ignoré ou insuffisamment pris en compte dans le monde et en France.

En effet,

• Pour de nombreuses jeunes femmes dans le monde, la liberté de choix d’un partenaire n’existe même pas. Plus de 700 millions de femmes dans le monde ont été mariées avant leurs 18 ans, dont 250 millions avant leurs 15 ans¹.
• L’absence de consentement sexuel est noté dans tous les types de populations avec les violences qui y sont associées : 
• 2,2 millions de personnes âgées de 18 à 75 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles soit 5% de la population.
• 10% des femmes en couple sont victimes de violences conjugales⁵  
• En fait les violences sexuelles touchent toutes les générations et toutes les catégories sociales : 20,4% des femmes et 6,8% des hommes ont subi au moinsune forme de violence sexuelle au cours de leur vie⁸ 
• Certaines populations se révèlent particulièrement vulnérables, telles que les migrant(e)s, les femmes et les enfants, les personnes en situation de handicaps et les personnes ayant des orientations ou des identités de genre différentes. Les discriminations liées au genre et les comportements sexistes ont de profondes conséquences sur les possibilités ou l’expression du consentement sexuel
• Cette absence de consentement est largement banalisée : selon une enquêterécente, plus d’une répondante sur deux (53,2%) déclare avoir fait l’expérienceavec un ou plusieurs partenaires d’un rapport sexuel non consenti avec pénétration.
• Les difficultés à exprimer ou à faire respecter un consentement apparaissent tôt : pour une 1 femme sur 6, l’entrée dans la sexualité se fait par un rapport non consenti et non désiré.