Réponses aux questions posées lors de la webconférence du 12 janvier

AIUS  -  le  2 février 2023

Merci pour votre participation à notre webconférence de jeudi 12 janvier 2023, intitulée « Reflexions sexologiques sur les pornographies : De la consommation à l’éducation et au soin ? » qui a été un succès, avec plus de 800 inscrits.

Merci à tous pour votre participation !

Vous pouvez retrouver le replay de la webconférence ici :

Questions-Réponses

Comme promis, voici une synthèse des réponses aux questions qui ont été posées pendant la webconférence.

Comment pouvez-vous affirmer quels contenus sont ou non violents dans la pornographie si ceux-ci sont consentis par tous les acteurices et notifiés comme tel ? (avec un disclamer en début de vidéo par exemple). Il faudrait pour cela définir ce qu'est une sexualité "normale" et je ne pense pas que ce soit possible.

Réponse de Brice Gouvernet, Docteur en psychologie, chercheur en sexologies, Maître de conférences à l'Université de Rouen :

La question est immensément complexe car elle convoque plusieurs notions qu’il est important de comprendre et discuter.

Commençons par la fin de la question qui est en fait le point de départ de la réflexion.

Qu’est-ce qu’une sexualité normale implique de s’entendre sur :
(i) ce qu’est la sexualité et, dans un second temps, de
(ii) comprendre ce qu’est la notion de normalité.

Comme vous le suggérez, il est difficile de parler de sexualité normale tant la diversité des comportements / éprouvés / identités / pensées / fantasmes … est importante, ce pour quoi, la notion de sexualité est peu usité en recherche car, au final peu opérationnalisable / mesurable.

Nous distinguerons plutôt les fonctions et dysfonctions sexuelles (dimension physique / activités corporelles), les comportements sexuelles (les actes indépendamment des dimensions affectives et psychologiques) et les éprouvés (notamment la satisfaction sexuelle). Quitte à utiliser le terme usuel de sexualité, je suggère de parler Des sexualitéS et non de la sexualité (comme je parle deS pornographieS).

À cela s’ajoute la question de la normalité … doit-elle être définie au sens statistique du terme (notion de loi normale qui peut se représenter sous forme d’une courbe en cloche donc on connait les paramètres de densité) ou doit-on, en référence à l’étymologie (norma : équerre qui servait aux architectes de faire tenir les bâtiments droits), positionner le normal en fonction du sujet lui-même. Dans le premier cas, le normal se définit par la loi du plus grand nombre (des sortes de comportements moyens) dont on accepte une certaine variabilité (une sorte d’écart-type).

Dans le second cas, la norme renvoie à un type de fonctionnement idéal (un archétype en somme) de ce qui permettrait une bonne sexualité (ou un bon bâtiment, pour reprendre la métaphore). Mais il est également possible, toujours selon les définitions proposées, de définir le normal par rapport au sujet lui-même : serait alors normale une sexualité qui permet au sujet de tenir droit, de s’épanouir, ce qui, du reste est la définition de la santé sexuelle de l’OMS.

Petite remarque, mais remarque importante. Poser un caractère « normal » de la sexualité n’est pas sans danger – et on le sait historiquement comme politiquement – car celui/celle qui détient les critères de normalité a un fort pouvoir d’influence (et de soumission), ce pour quoi les sexologues doivent être attentif à la façon dont les patient.e.s les investissent.

Nous avons d’un côté des sexologues qui, par leur position, sont celles.ceux qui savent, des experts. Nous avons d’un autre côté le.la patiente qui consulte et qui est dans un état de détresse : il.elle éprouve une réalité qui lui échappe et qu’il.elle apporte à un expert pour en tester Et la réalité Et la normalité (est ce que je suis normal.e ?).

L’expert – le.la sexologue –par son expertise et sa qualification (et sa renommée) jouit d’un fort pouvoir dans le cadre de cette relation qui est, par essence asymétrique : il.elle est investi.e comme une figure d’autorité… et comme le rappellent les expériences de Milgram sur la soumission à l’autorité, le simple fait d’être ainsi perçu comme une figure d’autorité peut conduire à l’acceptation de discours ou de comportements qui peuvent aller à l’encontre même des valeurs / représentations / pensées des sujets.

Dès lors, quand bien même un patient se retrouverait face à un discours émanant d’une autorité sexologique – un.e sexologue – qui irait à l’encontre de ces désirs, le simple fait que cette autorité soit autorité pourrait le conduire à se conformer à ce discours.

Ce long développement pour déjà poser un cadre : l’importance de la légitimité de la source pour aborder les questions de sexualité. Si la sexualité est omniprésente socialement et les discours sur la sexualité tout autant, trouver un.e interlocuteur.trice légitime est garant d’une posture permettant de se prémunir des potentiels abus de pouvoir.

La question est donc difficile, mais nous pouvons cependant y voir plus clair en considérant, comme vous le remarquez, la question du consentement, ce qui est d’ailleurs désormais fait lorsqu’il s’agit d’aborder ce que certain.e.s nomment perversions. Suivant ce critère, le normal de la sexualité (ou des sexualités) serait posé par la possibilité d’obtenir le consentement libre et éclairé – j’insiste sur l’expression « libre et éclairé » du.de la.des partenaires sexuels. A mon sens, ici, les pratiques sadomasochistes, ne sont pas violente car elles reposent, ipso facto, sur le consentement de chacun.e.

Mais la question posée implique également de prendre en compte l’effet de la perception d’une pratique consentie par les différents protagonistes sur un tiers… et nous complexifions encore la question : ce n’est pas parce qu’un pratique est consentie qu’elle n’a pas d’effet sur un tiers qui la perçoit.

Et nous retrouvons alors les questions abordées dans ma présentation : nécessité d’études sans a priori, besoin d’opérationnaliser, questions des motivations à la confrontation à ces images (individuelles, sociales…).

Concernant mon intervention, j’ai abordé les hypothèses suggérées par un certain nombre de chercheurs.

La violence en tant que contenu pornographique a notamment été abordée par une analyse lexicale des termes utilisés dans les titres et descripteurs des vidéos en suivant une grille d’analyse thématique basée, notamment sur la définition des violences sexuelles et sexistes. En gros, les auteurs de l’article ont examiné quels descripteurs des vidéos proposées sur internet étaient des termes associés aux définitions des violences (ex : viol, forcer, « par surprise »… ) L’article est dans les références bibligraphiques.

Il peut être discuté car certains termes, pour les auteurs, renvoient à des descripteurs de violences, mais devraient sans doute être relativisés. Au final, en dehors de cas atypiques qui proposeraient des violences non-consenties par les acteurs / actrices (et les procès en cours avec quelques producteurs abordent ce problème, tout comme le problème des vidéos amatrices faites à l’insu des protagonistes qui ne sont pas moins que des viols de l’intimité), la question n’est pas tant la violence réelle présente dans certains contenus, mais la banalisation de certaines violences, pour les auteurs de l’article.

Toutefois, dans la continuité de ma présentation, c’est une forme de contenu, un type de pornographie qui ne résume en rien LES PornographieS (j’insiste encore une fois sur le pluriel)

Réponse du Dr Arnaud ZELER, médecin sexologue :

Les contenus violents en pornographie sont les contenus qui vont faire violence à un individu particulier, en fonction de ses capacités psychiques individuelles à un instant T, sans aucune considération de ce qui peut ou non être consenti entre les acteurs.

Il est d'ailleurs intéressant de noter que si le contenu n'est pas consenti, cela n'est pas un contenu pornographique mais un viol filmé, ce qui est complètement différent.

Pour en revenir au contenu, nul besoin qu'il soit consenti ou non pour faire violence et être traumatisant auprès d'un enfant ou d'un adolescent.

Le développement psycho-sexuel des enfants et des adolescents est tel que les contenus pornographiques représentant des scènes violentes peuvent entrainer des traumatismes, même si celles-ci sont consenties.

C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est (théoriquement) interdit aux mineurs de moins de 18 ans de visualiser des images pornographiques.

Comment abordez-vous la prévention des pornographies auprès de collégiens et lycéens sans contexte particulier?

Réponse de Brice Gouvernet, Docteur en psychologie, chercheur en sexologies, Maître de conférences à l'Université de Rouen :

J’ai proposé quelque piste, mais je pense que Marie Laure est plus à même d’aborder cela

Chez les addict à la pornographie, par quoi vous aurez substitué la consommation de la pornographie pour passer le cap à cette addiction ?

Réponse de Brice Gouvernet, Docteur en psychologie, chercheur en sexologies, Maître de conférences à l'Université de Rouen :

L’addiction à la pornographie est à mon sens à penser de façon complexe : addiction à la masturbation ou au visionnage d’image ? dans quel contexte ? quel type de pornographie ? qui rapporte l’addiction ? sur quels critères ? A mon sens, avant de parler d’addiction, il faut interroger le pourquoi (la signification) du recours à la pornographie.

Réponse du Dr Arnaud ZELER, médecin sexologue :

De mon expérience, les personnes (adultes) présentant une consommation compulsive d'images pornographiques présentent souvent mêmes caractéristiques que les individus présentant des addictions comportementales, avec une décharge de neuromédiateurs entrainant une sorte d’équivalence de « shoot », notamment dans la phase orgasmique.

Ce type de comportement devient pathologique uniquement en cas de surconsommation : elle est, bien entendu, à distinguer d’une utilisation occasionnelle ou récréative de la pornographie, qui peut être motivée par la curiosité d’exploration de différentes facettes de la sexualité ou d’une recherche d’un plaisir autoérotique ponctuel.

L’addiction à la pornographie distance de l’autre et peut engendrer des problèmes personnels importants.  

A terme, les conséquences sont fâcheuses tant sur le plan psychologique (isolement ou retrait social, altération de l’estime de soi, irritabilité, syndrome, de manque, anxiété, atonie ...) que sexuel (altération de la perception de la sexualité, dissociation entre sexualité virtuelle et réelle, perte de libido dans le couple, dysfonctions sexuelles variées : émoussement de l'érection , difficultés à éjaculer ).

Heureusement et comme souvent : des issues sont possibles.

1) Comme toutes les problématiques addictives, un accompagnement psychologique avec un professionnel de santé sera nécessaire. Idéalement, quelqu’un formé à la fois en psychologie ou psychiatrie et sexologie. Il s’agira d’évaluer avant tout la sévérité de l’addiction, les différents facteurs environnementaux, psychologiques et sexuels qui ont pu déclencher cette addiction; les facteurs surajoutés ou d’éventuelles polyaddictions (comportementales, drogues...), les répercussions sociales, professionnelles, de couple…

2) Mise en place du sevrage 

3) Mise en place de stratégies d'évitement : mieux repérer les périodes de stress ou d'ennui , mettre en place une tactique permettant de s'occuper lors de ces moments , d'éléments de pensées positives , limiter l'accès aux sites pornographiques ...

4) Si nécessaire , prescription de certains médicaments limitant le fonctionnement addictifs , notamment certains antidépresseurs 

5) Travail visant à privilégier des activités sexuelles de plaisir centrées sur vos images personnelles , vos propres fantasmes , vos sensations physiques de bien être et de plaisir ( se masturber par plaisir en ressentant ce plaisir physique , pas pour soulager une tension ) , privilégier la sexualité relationnelle etc.

Diaporama

Ci-joint les diaporamas de nos intervenants :

Sources

Bibliographie de B. Gouvernet 

  1. Albury, K. (2014). Porn and sex education, porn as sex education. Porn Studies1(1-2), 172-181.
  2. Allen, L. (2006). “Looking at the real thing”: Young men, pornography, and sexuality education. Discourse: studies in the cultural politics of education27(1), 69-83.
  3. Astle, S., McAllister, P., Emanuels, S., Rogers, J., Toews, M., & Yazedjian, A. (2021). College students’ suggestions for improving sex education in schools beyond ‘blah blah blah condoms and STDs’. Sex Education21(1), 91-105.
  4. Attwood, F., Smith, C., & Barker, M. (2018). ‘I’m just curious and still exploring myself’: Young people and pornography. new media & society20(10), 3738-3759.
  5. Bauserman, R. (1996). ‘Sexual Aggression and Pornography: A Review of Correlational Research.’ Basic and Applied Social Psychology 18 (4): 405–427
  6. Beggan, J. K., & Allison, S. T. (2003). Reflexivity in the pornographic films of Candida Royalle. Sexualities6(3-4), 301-324.
  7. Bier, C. (2000). Censure-moi: histoire du classement X en France. L'Esprit frappeur.
  8. Braithwaite SR, Coulson G, Keddington K, Fincham FD. The influence of pornography on sexual scripts and hooking up among emerging adults in college. Arch Sex Behav. 2015 Jan;44(1):111-23.
  9. Brewster, M., & Wylie, K. R. (2008). The use of sexually explicit material in clinical, educational and research settings in the United Kingdom and its relation to the development of psychosexual therapy and sex education. Sex Education8(4), 381-398.
  10. Brown , J. D. , & L'Engle , K. L. ( 2009 ). X-rated: Sexual attitudes and behaviors associated with U.S. early adolescents’ exposure to sexually explicit media . Communication Research , 36 , 129 – 151
  11. Bulot C, Leurent B, Collier F. Pornographie, comportementssexuels et conduites à risque en milieu universitaire. Sexo-logies 2015;24(4):187—93
  12. Campbell, L., & Kohut, T. (2017). The use and effects of pornography in romantic relationships. Current Opinion in Psychology13, 6-10.
  13. Cense, M., Grauw, S. D., & Vermeulen, M. (2020). ‘Sex is not just about ovaries.’Youth participatory research on sexuality education in The Netherlands. International Journal of Environmental Research and Public Health17(22), 8587.
  14. Chen, L., Luo, X., Bőthe, B., Jiang, X., Demetrovics, Z., & Potenza, M. N. (2021). Properties of the Problematic Pornography Consumption Scale (PPCS-18) in community and subclinical samples in China and Hungary. Addictive Behaviors112, 106591.
  15. Cooper, A. (1998). Sexuality and the Internet: Surfing into the new millennium. Cyberpsychology & behavior1(2), 187-193.
  16. Cooper, M. L., Shapiro, C. M., & Powers, A. M. (1998). Motivations for sex and risky sexual behavior among adolescents and young adults: a functional perspective. Journal of personality and social psychology75(6), 1528.
  17. D’Amato, Anthony. 2006. ‘Porn Up, Rape Down.’ Northwestern Public Law Research Paper No. 913013. SSRN.
  18. D’Orlando, Fabio. 2011. ’The Demand for Pornography.’ Journal of Happiness Studies 12 (1): 51–75.
  19. Dawkins, R. (1976). Le Gène égoïste, éditions Odile Jacob.
  20. Döring, Nicola M. 2009. ‘The Internet’s Impact on Sexuality: A Critical Review of 15years of Research.’ Computers in Human Behavior 25 (5): 1089–1101.
  21. Duggan, S. J., & McCreary, D. R. (2004). 45 Body Image, Eating Disorders, and the Drive for Muscularity in Gay and Heterosexual Men: The Influence of Media Images. In Eclectic Views on Gay Male Pornography: Pornucopia (pp. 45-58). 10 Alice Street, Binghamton NY 13904-1580 USA: Routledge.
  22. Dwulit, A. D., & Rzymski, P. (2019). The potential associations of pornography use with sexual dysfunctions: An integrative literature review of observational studies. Journal of Clinical Medicine8(7), 914.
  23. Dwulit, A. D., & Rzymski, P. (2019). The potential associations of pornography use with sexual dysfunctions: An integrative literature review of observational studies. Journal of Clinical Medicine8(7), 914.
  24. Ferguson, C. J., & Hartley, R. D. (2022). Pornography and sexual aggression: Can meta-analysis find a link?. Trauma, Violence, & Abuse23(1), 278-287.
  25. Fortenberry JD. Sexual learning, sexual experience, and healthyadolescent sex. New Dir Child Adolesc Dev 2014;2014(144):71—86
  26. Gillespie, S. M., Jones, A., Uzieblo, K., Garofalo, C., & Robinson, E. (2021). Coping using sex during the coronavirus disease 2019 (COVID-19) outbreak in the United Kingdom. The Journal of Sexual Medicine18(1), 50-62.
  27. Goldey, K. L., Posh, A. R., Bell, S. N., & van Anders, S. M. (2016). Defining pleasure: A focus group study of solitary and partnered sexual pleasure in queer and heterosexual women. Archives of Sexual Behavior45, 2137-2154.
  28. Gouvernet, B., Hentati, Y., Rebelo, M. T., Rezrazi, A., Sebbe, F., & Combaluzier, S. (2020). Porn studies or pornology? Network analysis of the keywords of scientific articles published between 2006 and 2017. Porn studies7(2), 228-246.
  29. Gouvernet, B., Plaie, T., & Bonierbale, M. (2021). Sexuality was my antidepressant or anxiolytic during covid19 lockdown. Sexual behaviours as a coping strategy during the first covid-19 lockdown in France. Sexual and Relationship Therapy, 1-17.
  30. Gouvernet, B., Rebelo, T., Sebbe, F., Hentati, Y., Yougbaré, S., Combaluzier, S., & Rezrazi, A. (2017). Is pornography pathogen by itself? Study of the role of attachment profiles on the relationship between pornography and sexual satisfaction. Sexologies26(3), e27-e33.
  31. Grubbs, J. B., & Kraus, S. W. (2021). Pornography use and psychological science: A call for consideration. Current Directions in Psychological Science30(1), 68-75.
  32. Hald GM, Malamuth NN. Experimental effects of exposure to por-nography: the moderating effect of personality and mediatingeffect of sexual arousal. Arch Sex Behav 2015;44(1):99—109
  33. Kuhn T. (1962). La structure des révolutions scientifiques, trad. par Laure Meyer. Paris, Flammarion (coll.«Champs»).
  34. Litsou, K., Byron, P., McKee, A., & Ingham, R. (2021). Learning from pornography: Results of a mixed methods systematic review. Sex Education21(2), 236-252.
  35. Maddox AM, Rhoades GK, Markman HJ. Viewing sexually-explicitmaterials alone or together: associations with relationshipquality. Arch Sex Behav 2011;40(2):441—8
  36. Manning, J. C. (2006). The impact of internet pornography on marriage and the family: A review of the research. Sexual Addiction & Compulsivity13(2-3), 131-165.
  37. Mattebo, M., Tydén, T., Häggström-Nordin, E., Nilsson, K. W., & Larsson, M. (2016). Pornography consumption among adolescent girls in Sweden. The European Journal of Contraception & Reproductive Health Care21(4), 295-302.
  38. Matthew B. Ezzell, Jennifer A. Johnson, Ana J. Bridges & Chyng F. Sun (2020) I (Dis)Like it Like That: Gender, Pornography, and Liking Sex, Journal of Sex & Marital Therapy, 46:5, 460-473
  39. Mazieres, Antoine, Mathieu Trachman, Jean-Philippe Cointet, Baptiste Coulmont and Christophe Prieur. 2014. ‘Deep Tags: Toward a Quantitative Analysis of Online Pornography.’ Porn Studies 1 (1–2): 80–95.
  40. Mesch, G. S. (2009). Social bonds and Internet pornographic exposure among adolescents. Journal of Adolescence32(3), 601-618.
  41. Meston, C. M., & Buss, D. M. (2007). Why humans have sex. Archives of sexual behavior36, 477-507.
  42. Mollaioli, D., Sansone, A., Romanelli, F., & Jannini, E. A. (2018). Sexual dysfunctions in the internet era. Sexual dysfunctions in mentally ill patients, 163-172.
  43. Morin, E. (1991). La méthode. 4. Les idées. Editions du Seuil, Paris
  44. Muusses, L. D., Kerkhof, P., & Finkenauer, C. (2015). Internet pornography and relationship quality: A longitudinal study of within and between partner effects of adjustment, sexual satisfaction and sexually explicit internet material among newly-weds. Computers in Human Behavior45, 77-84.
  45. Olmstead SB, Negash S, Pasley K, Fincham FD. Emerging adults’ expectations for pornography use in the context of future committed romantic relationships: a qualitative study.Arch Sex Behav 2013;42(4):625—35
  46. Paasonen, S. (2010). Labors of love: netporn, Web 2.0 and the meanings of amateurism. New Media & Society12(8), 1297–1312
  47. Paasonen, S. (2019). Online pornography. The SAGE Handbook of Web History, 551-563.
  48. Perrin PC, Madanat HN, Barnes MD, Carolan A, Clark RB,Ivins N, et al. Health education’s role in framing pornogra-phy as a public health issue: local and national strategieswith international implications. Promot Educ 2008;15(1):11—8
  49. Peter J, Valkenburg PM. The influence of sexually explicit Inter-net material and peers on stereotypical beliefs about women’ssexual roles: similarities and differences between adolescentsand adults. Cyberpsychol Behav Soc Netw 2011;14(9):511—7
  50. Poulsen FO, Busby DM, Galovan AM. Pornography use: who usesit and how it is associated with couple outcomes. J SexRes 2013;50(1):72—83, 
  51. Prause, N. (2019). Porn is for masturbation. Archives of sexual behavior48(8), 2271-2277.
  52. Rea, M. C. (2001). What is pornography?. Noûs35(1), 118-145.
  53. Regnerus, M., Price, J., & Gordon, D. (2017). Masturbation and partnered sex: Substitutes or complements?. Archives of Sexual Behavior46, 2111-2121.
  54. Singel. 2004. ‘Internet Porn: Worse Than Crack?’ Wired. November 24.
  55. Szymanski DM, Stewart-Richardson DN. Psychological, relatio-nal, and sexual correlates of pornography use on youngadult heterosexual men in romantic relationships. J Men Stud2014;22(1):64—82
  56. Vaillancourt-Morel, M. P., Daspe, M. È., Charbonneau-Lefebvre, V., Bosisio, M., & Bergeron, S. (2019). Pornography use in adult mixed-sex romantic relationships: Context and correlates. Current Sexual Health Reports11, 35-43.
  57. Vera-Gray, F., McGlynn, C., Kureshi, I., & Butterby, K. (2021). Sexual violence as a sexual script in mainstream online pornography. The British Journal of Criminology61(5), 1243-1260.
  58. Willoughby, B. J., & Busby, D. M. (2016). In the eye of the beholder: Exploring variations in the perceptions of pornography. The Journal of Sex Research53(6), 678-688.
  59. Wright PJ, Bae S, Funk M. United States women and porno-graphy through four decades: exposure, attitudes, behaviors,individual differences. Arch Sex Behav 2013;42(7):1131—44
  60. Ybarra, M. L., & Mitchell, K. J. (2005). Exposure to Internet pornography among children and adolescents: A national survey. CyberPsychology & Behavior, 8(5), 473–486

Commentaires :

One comment on “Réponses aux questions posées lors de la webconférence du 12 janvier”

  1. Merci beaucoup pour cette approche rationnelle et didactique de la pornographie.

    elle nous questionne et nous aidera dans notre pratique de séxo- thérapeutes.

    Nos patients et patientes nous en seront reconnaissants.

Répondre à dominique VIARD Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

envelopephonemap-marker linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram